La vie est parfois dure. On doit se lever. Travailler dur. Se rater. De nouveau travailler. Réussir. Ne recevoir aucune reconnaissance de personne. Se sentir seule. Mais continuer à travailler. Rester optimiste. C'est dur. Se forcer à persévérer. Se faire mal à son estime et oser se relever et regarder en face et passer son chemin pour mieux continuer. Oui... La vie est dur.
La petite femelle blanche en faisait les frais tout les jours, de cette dure vie. L'hiver pointait le bout de son nez et elle ne faisait que plus travailler encore. Elle ne s'arrêtait que pour manger un bout ou dormir. Bien après tout le monde à générale. On ne lui en laissait pas le temps. Enfin plutôt, elle ne s'en laissait pas le temps. Elle se sentait obligée d'en faire le maximum, de toujours faire plus. Elle participait à au moins deux patrouille de chasses et dés qu'elle le pouvait elle y allait en solitaire. Les premières neiges n'était pas tombées et le temps était plutôt doux pour la saison. Encore beaucoup d'animaux peuplait encore la forêt. Et la plaine frissonnait toujours au grès des aléas des rongeurs. Seul le champ de blé n'était maintenant qu'une terre désolé. Aux tout premiers froids, déjà, les blés avaient gelés.
Le soleil se couchait tôt maintenant. Quand, à l'époque des feuilles vertes, il claquait encore fort, il n'était maintenant qu'une vague boule de lumière se cachant à l'horizon. Et à ce moment là, le froid de l'hiver se faisait ressentir. La petite blanche n'en souffrait pas. Son poil naturellement épais et fournis, prenait des airs de fourrure d'ours dés les feuilles mortes venues. Elle aimait cette saison d'ailleurs. Elle la trouvait belle. Les arbres avait beau être à nus et les fleurs disparues, la beauté ne quittait pas le monde. Nuage Étoilé trouvait le ciel plus beau, d'un bleu plus clair et tellement magnifique le soir venue. Revêtu de mille et une couleur teignant les nuages tel une œuvre d'art! Elle ne trouvait aussi, que jamais on ne voyait mieux les étoiles qu'en hiver. Elle pensait y pouvoir apercevoir tout les félins des clans... Et les autres. Et elle aimait la neige. Elle trouvait ça si amusant et elle aimait la façon dont elle se fondait dans le décor. Et la glace! Dés qu'elle avait recouverte les petits étangs et ruisseaux, elle pouvait marcher dessus sans avoir peur qu'elle ne casse. Elle glissait souvent, mais trouvait ça si drôle qu'elle ne pouvait que se relever! Durant ces longues lunes, elle a du apprendre à s'amuser seule, sans compagnie. Seule elle et la forêt.
Elle était maintenant de retour au camp teinté d'orange et d'or. Son mentor lui avait demandé de rentré tôt aujourd'hui, pour se reposer car le lendemain, les attendait un long entrainement! Cela faisait maintenant huit jours qu'elle avait été promue apprentie. Elle aimait beaucoup son rôle et donnait tout ce qu'elle avait. Elle s’avançait d'un pas lent et endolori vers l'entrée de la tanière. Devant, un parterre de mousse offrait un parfait endroit pour se reposer et profiter des derniers raillons. C'est ce que fit la petite chatte. Allongée tel un Lynx, elle avait les yeux vers le ciel plein de nuage cotonneux rose, violet, or...

Des regards, partout. Rien que des paires d'yeux rivés sur moi. D'un coté, les regards méfiants, parfois meme agressifs. De l'autre, les regards moqueurs et hautains. Pas un seul regard doux, gentil ou meme juste un peu sympathique ou compatissant. Nan, vraiment que de la haine et de la méchanceté. Et si seulement il n'y avait que ça ! En plus de ces regards malvaillants, des moqueries et des insultes par tout coté qui viennent se graver dans ma mémoire. Ce qui est décrit, c'est ce que je vis tout les jours et ce, depuis ma naisssance. Pratiquement pas un seul moment de répit. Quand je pense qu'ils vont enfin s'y faire, s'habituer, ils recommencent de plus belle voyant mon espérance grandir trop à leur gout. Et tout celà pour quoi ? Uniquement parce que ma mère était une chatte domestique avec Pedigrée et tout le tralala et que pour la plupart des chats de la Tribu, mon apparance n'est pas « normal » pour un chat uniquement parce qu'en général, les persans ne sont pas sauvages ou meme, ne sortent pas du tout de chez eux, meme dans leur jardins. Heureusement, dans tout cette haine et cette peur – parce qu'il s'agit bien de la peur de l'inconnu – se trouve une étincelle de bonheur. Dans cette Tribu, je ne suis pas la seule à souffrir à cause de ça. Ma mère et mon frère sont également dans le meme cas que moi. Je suis triste pour eux mais au moins, la solitude est moins pesante à plusieurs.

D'ailleurs, je me sentais un peu seule en ce moment meme. Le soir commençait à tomber et il me restait un peu de temps avant de manger. Je décida donc d'aller chercher mon frère dans la Tanière des Apprentis pour passer un peu de temps avec lui. En y pénétrant, je remarqua qu'il n'était pas là. * Où est-il dans ce cas ? * Me demandais-je. Je m'appretais à resortir aussi vite que j'étais entré quand je marcha sur quelque chose. Un gémissement retentit presque aussitot. Je leva ma patte arrière et regarda sur quoi j'avais marcher. Avec honte, je m'aperçus que je venais de marcher sur la queue d'une apprentie ! J'étais tellement en train de réfléchir où était mon frère que je n'avais meme pas vu au je mettais les pattes ! Ayant un minimum de respect meme envers ceux qui ne m'appréciaient guère, je me retourna et m'excusa au près de la chatte blanche :

Pardon ! Je suis vraiment désoler ! J'étais tellement occupé à penser à quelque chose que...

M'apercevant que je m'enfonçais encore plus, je m'arreta net. A la place, je lui demanda, toujours honteuse de cet incident :

Si tu veux, je peux aller chercher quelque chose pour faire passer la douleur ?

La jeune apprentie était absorber par sa contemplation. Comme ça... Comme ça elle en oubliait ses soucis l'histoire d'un moment. Tous ces maux n'était que éphémères et futilités. Ils finiraient bien par passer pour laisser place à la joie et au bonheur, même si pour l'instant il faut vivre avec et les supporter. C'est comme ça. Et il faut vivre avec, ne pas se laisser démonter puisque on ne peu rien y changer. Autant les accepter et faire avec La vie ne sera pas meilleur à se morfondre sur notre malêtre et nos problèmes. Il faut aller de l'avant, le sourire aux lèvres et le baume au cœur. C'est le seul moyen que la vie nous rende enfin ce qu'on a semé. Oui... La meilleur chose à faire est de continuer à avancer, aussi dur que cela peut l'être, il faut avancer.
Nuage Étoilé fut sortie de ses songes pas une douleur vive à la queue. Sur son échine les poils se dressèrent et ses griffes se plantèrent dans le sol pour essayer d’intérioriser le cri qui tentait par tous les moyens de sortir. La jeune chatte ne voulait pas crier. Tout le camp l'entendrait et elle avait horreur de se faire remarquer! Dans un soupir elle arriva à réprimer le cri. Et ce n'est qu'à se moment que l'idée de se retourner pour voir qui était la cause de son lancement incessant à la queue. Mais elle n’eut pas besoin de se retourner. Une apprentie au museau plat se confondait en excuse la mine dépitée. « Pardon ! Je suis vraiment désoler ! J'étais tellement occupé à penser à quelque chose que... » C'était Jolie Nuage, une de ses camarade baptisé un peu avant elle. A la pouponnière elles ne s'étaient pas tellement côtoyée, Nuage Étoilé restant toujours dans son coin et la petite chatte grise pâle préférant la compagnie de son frère et de sa sœur. « Si tu veux, je peux aller chercher quelque chose pour faire passer la douleur ? » finit par ajouter Jolie Nuage. Elle était si désolé que Nuage Étoilé ne pu lui en vouloir. Elle en voulait d'ailleurs rarement au personnes. Elle se disait simplement que ça se passait un point c'est tout. Ils sont comme ça mais il ne faut pas leur en vouloir, ils ne savent simplement pas faire autrement. La petite apprentie se retourna vers sa camarade et lui lança une œillade inexpressive avant de toucher sa que du bout de la truffe, elle n'était pas chaude et la douleur finissait par s'estomper. Ce n'était pas si grave. Pas assez pour déranger Idylle Poétique, elles avaient bien assez faire, elle et Nuage Enneigé, avec l'arrivé de l'hiver. Nuage Étoilé leva donc sa frimousse vers l'apprentie. Elle lui adressa une regard sympathique et reconnaissant, sa petite tête penché légèrement de côté comme elle le faisait souvent quand elle discutait avec des gens qu'elle appréciait. Car elle aimait bien sa camarade. Ça faisait longtemps que personne d'autres que son mentor, sa mère ou leur chef, ne lui avait parler sans lui rappeler qu’elle n'avait rien a faire dans leur clan ou tout simplement lui cracher à la figure. « Ça ne fait rien! Tu ne l'a pas fait exprès. Et puis ça ne me sait déjà presque plus mal! » Et comme pour souligner ses mots elle se mit à faire onduler sa jolie queue touffue dans les aires.