L’aube se levait à peine quand je me réveillais ce matin-là. J’avais mal dormis, mes membres engourdis par une immobilité prolongée semblaient ne plus m’obéir. Je me levais cependant avec peine et m’étira de tout mon long. Autour de moi, seul le mouvement répété des flancs qui se soulèvent m’indiquaient que les félins qui m’entouraient dormaient encore. Mais quelque chose me perturbais. Il me semblait que j’avais prévu de faire quelque chose ce jour mais il m’était impossible de me rappeler quoi. Soudain, la vérité me frappa tel un coup de griffe au visage. J’avais un apprenti. Ou devrai-je dire, une apprentie. Aujourd’hui était le jour de son premier entrainement.
Quand faut y aller, faut y aller… pansai-je.
Je sortis de la tanière des guerriers et m’avançais vers celle des apprentis. Tous en passant la tête dans le creux sombre où régnais une agréable odeur de jeunes chats. En constatant que Nuage des Forêts ne s’y trouvait pas, je rebroussai chemin et alla me choisir un étourneau sur la réserve de gibier. Mais je n’avais pas finis ma première bouchée que la jeune chatte se rua sur moi en criant :